- sextine
-
⇒SEXTINE, subst. fém.LITT., VERSIF. Poème de six strophes de six vers et d'une strophe de trois vers, sur deux rimes, avec six mêmes mots revenant à la rime dans un ordre déterminé. Dans la strophe de trois vers qui termine la sextine, les six mots [qui terminent les six strophes] doivent reparaître encore, et cette fois dans le même ordre que dans la première strophe (BANVILLE, Pt traité poés. fr., 1881, p. 233). [La] composition particulière à la sextine italienne, la sextine de Pétrarque, a été (...) modifiée, raffinée, rendue plus difficile encore par (...) F. de Grammont, créateur de la sextine française (GUÉRIN 1892).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1548 sestine (Th. SEBILLET, Art poét. françoys, éd. F. Gaiffe, p. 193: Sestines de Petrarque); 1549 sextine (P. DE TYARD, Erreurs amoureuses, 1er l. ds Œuvres poét. compl., éd. J. C. Lapp, p. 37); 1840 (F. DE GRAMMONT, Sextine [titre] ds R. parisienne, 25 août, p. 190; p. 191: Pétrarque [...] a fait quelques sextines). Empr. à l'ital. sestina (XVe s., Canti carn. ds DEI), dér. de sesto « sixième ». Bbg. QUEM. DDL t. 12.
sextine [sɛkstin] n. f.❖♦ Hist. littér. Poème à forme fixe composé de six sixains sur deux rimes (avec six mêmes mots revenant à la rime dans un ordre différent pour chaque strophe) et d'un tercet. || Les sextines de Pétrarque.0 Particulièrement potentielle me paraît la sextine. Elle se compose de six strophes de six vers et d'une demi-strophe de trois vers (…) La sextine s'écrit de préférence en alexandrins (…) La sextine remonte, paraît-il, à Arnaut Daniel (1180 ?-1210). Pétrarque (1304-1374) l'a utilisée. Elle fut remise en service par le comte Ferdinand de Gramont (1815-1897); après avoir traduit Pétrarque (en 1842), il publia des sextines dans Chant du Passé en 1854, recueil déjà signalé comme rarissime par Théodore de Banville, et dans Olim en 1882.R. Queneau, Bâtons, chiffres et lettres, p. 329-330.
Encyclopédie Universelle. 2012.